**Au Malawi, le projet d’agroforesterie financé par Reforest’Action et conduit sur le terrain par l’ONG Inter Aide vise à augmenter l’autonomie énergétique des communautés locales et soutenir l’agriculture de subsistance en intégrant des arbres en haies bocagères autour des champs cultivés. Riche d’une forte dimension communautaire, le projet accompagne les agriculteurs à chaque étape de la création de ces systèmes agroforestiers, de la production des arbres en pépinières à leur plantation et leur entretien. Conçu pour s’échelonner sur trois ans, le programme, initié en 2021, vise à produire et planter un total de 300 000 arbres au sein de différents villages du district de Lilongwe d’ici 2024.**

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## Lilongwe, une région aride au couvert forestier inexistant
 
Le Malawi est un petit pays enclavé d’Afrique du Sud-Est, qui partage ses frontières avec la Tanzanie, la Zambie et le Mozambique. Nommé d’après la capitale du pays, le district de Lilongwe présente des paysages de plaines caractérisées par la présence disséminée de collines rocheuses. Dans cette région particulièrement aride, le couvert forestier est rare, voire inexistant. Le projet s’inscrit dans un contexte agricole où la culture du maïs et du soja sont dominantes, souvent en conjonction avec les arachides. Les revenus des communautés locales sont principalement issus de la production de leurs fermes ou de leur travail au sein de propriétés voisines. La faible proportion d’arbres fruitiers associés à ces cultures prend souvent la forme de haies.

Dans ce contexte, tout le sens du projet réside dans l’intégration de l’arbre en agroforesterie pour faire rempart à la désertification, produire durablement du bois dans une région qui manque d’autonomie énergétique, et pour soutenir les moyens de subsistance des communautés locales. Le projet s’inscrit en outre dans la stratégie nationale de restauration des paysages forestiers qui vise à atteindre une couverture forestière de 10% sur 80% des terres cultivées du Malawi d’ici 2030. 

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## L’agroforesterie au service de la production durable de bois et la protection des cultures de subsistance
 
Riche d’une forte dimension communautaire, la démarche initiée en 2021 grâce à l’accompagnement de Reforest’Action a pour objectif de créer des systèmes agroforestiers aux côtés des agriculteurs de plusieurs localités du district de Lilongwe. Il est conçu pour s’échelonner sur trois ans et vise à produire et planter un total de 300 000 arbres d’ici 2024.

Sur le terrain, le projet est implémenté par l’ONG Inter Aide, qui forme des communautés rurales du Malawi à la création de pépinières et à la plantation d'arbres depuis 1997 et est ainsi doté d’une excellente connaissance du terrain et de relations de confiance avec les autorités locales et les fermiers.
 
Au total, six essences ont été retenues dans le design du projet : 
- _Senna spectabilis_, un arbre aux fleurs mellifères particulièrement appréciées des pollinisateurs
- _Senna siamea_, un arbre d’ombrage résistant à la chaleur, dont la croissance rapide permet de produire durablement du bois via l’élagage 
- _Acacia polyacantha_, un arbre natif des régions sahéliennes jusqu’aux régions tropicales du continent, apprécié en agroforesterie pour sa capacité à enrichir les sols pauvres et à produire du bois de chauffe
- _Albizia lebbeck_, un arbre réputé pour son bois particulièrement dense, surnommé « bois noir »
- _Khaya nyasica_, un arbre de haut jet, natif d’Afrique de l’Est et à croissance rapide, connu également sous le nom d’acajou d’Afrique et utile pour apporter de l’ombrage aux cultures sous-jacentes et produire du bois d’œuvre 
- _Faidherbia albida_, un arbre natif d’Afrique sahélienne, particulièrement remarquable par sa phénologie inversée qui permet d’optimiser le rendement des cultures, nourrir de ses feuilles le bétail et lutter contre l’érosion des sols. Doté de feuilles en saison sèche, il permet de nourrir les animaux grâce à son fourrage et à ses gousses. A l’inverse, lors de la saison des pluies (décembre-janvier au Malawi), il se défeuille entièrement et permet aux cultures sous-jacentes d’être correctement nourries par les pluies et la lumière. 

Ces essences ont été sélectionnées pour leur adaptation à des conditions pédoclimatiques arides et leur capacité à former des haies bocagères autour des terres agricoles dégradées. 

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Les bénéfices projetés sont multiples et seront suivis dans la durée : 
- production de bois énergie pour l’amélioration de l’autonomie énergétique des ménages,
- restauration des fonctions environnementales des parcelles cultivées, 
- lutte contre l’érosion des sols cultivés,
- préservation de la biodiversité grâce au couvert végétal,
- augmentation des rendements agricoles.

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## Un bilan positif à l’issue des deux premières années de déploiement du projet
 
En août 2023, une mission d’audit conduite par Reforest’Action a permis notamment de vérifier :  
- l’état d’avancement du projet et la géolocalisation des parcelles, 
- le nombre d’arbres plantés, la densité, et la diversité des essences,
- le taux de réussite des plantations,
- le niveau de technicité du porteur de projet en termes de planification, structuration, préparation des sols, transports des plants, collecte des déchets, etc.
- l’engagement des communautés locales au sein du projet,
- et leur perception de ses bénéfices socio-économiques. 

Deux années de développement du projet ont déjà permis la plantation de 214 060 arbres au sein des localités de Chidambayila, Chikanga, Chilembwe, Chizinga et Mgombo. Au total, 1567 familles ont participé à la production des arbres au sein d’une trentaine de pépinières communautaires dédiées à partir de graines originaires du Malawi. Elles ont ensuite bénéficié de la plantation des arbres sur leurs terres agricoles ou leurs propriétés familiales. 

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L’une des forces du projet est sans contexte son approche communautaire, qui vise à être reproductible par les agriculteurs au-delà même des trois saisons prévues du projet. Grâce à un programme de formations délivrées par Inter Aide aux communautés locales, celles-ci seront en mesure de mettre en application leurs connaissances relatives à la production de semis, à la conception des haies et à l’entretien des arbres plantés, pour poursuivre l’ambition initiale de ce programme et contribuer à augmenter leur autonomie énergétique et à protéger leur agriculture de subsistance.

La troisième saison du projet est en cours et devrait permettre la plantation de 85 940 arbres supplémentaires d’ici 2024. 

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Malawi : soutenir l’agriculture de subsistance et l’autonomie énergétique grâce à l’agroforesterie

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### **Mise en place du projet : de la sélection du village pilote à la création des pépinières**

Initiée en juillet 2021, la première phase du projet prend racine au sein du **[village de Chidambayila](https://www.reforestaction.com/lilongwe-malawi),** une commune sélectionnée pour ses ressources hydriques et l’engagement de ses habitants, à l’issue d’une enquête conduite sur le terrain par les techniciens agroforestiers et le chargé de suivi-évaluation de l’ONG Inter Aide.

Afin de présenter les enjeux et les objectifs du projet ainsi que l’importance de l’arbre au sein d’un agroécosystème, une première session de sensibilisation des communautés a été menée en août 2021, qui a emporté l’adhésion massive des agriculteurs. Parmi les quelques 700 foyers qui composent le village de Chidambayila, plus de 500 familles se sont enregistrées auprès d’Inter Aide pour participer à la mise en place du programme. **L’objectif : développer l’agroforesterie par l’introduction d’arbres fruitiers et d’essences productrices de bois énergie au sein des terres cultivées, afin d’assurer la subsistance alimentaire des foyers et leur permettre d’atteindre l’auto-suffisance en termes de ressources en bois.**

Courant septembre, les villageois volontaires ont été formés par Inter Aide à la conception parcellaire, un exercice de modélisation mentale visant à **définir l’organisation spatiale de leurs parcelles agricoles et le nombre d’arbres qu’il serait possible d’y intégrer pour former des haies bocagères.** Fondée sur ces projections, la phase de construction des pépinières dédiées à alimenter le projet en jeunes pousses a aussitôt été amorcée. Au total, **31 pépinières communautaires** ont été construites par les agriculteurs bénéficiaires grâce à des matériaux locaux (roseaux, bambous, herbes et tiges de maïs séchées).

Les travaux de production des plants au sein des pépinières se sont échelonnés du mois d’octobre au mois de décembre 2021 et ont été **réalisés par les villageois eux-mêmes, grâce à la formation continue** délivrée par les équipes techniques d’Inter Aide. Si une part des familles s’est finalement désistée du projet, en raison de contraintes de disponibilité, ce sont malgré près de **400 agriculteurs** qui ont persisté jusqu’à la production de **100 000 plants** d’essences variées à la fin de l’année 2021.

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### **Début des plantations à la faveur d’une saison des pluies tardive**

Alors que la saison des pluies est habituellement attendue au Malawi entre la fin novembre et la mi-décembre, **celle-ci ne s’est installée que mi-janvier 2022**, créant un retard dans le calendrier du programme et une phase de latence inopinée pour les familles bénéficiaires, contraintes de continuer à fournir un travail journalier pour entretenir les plants au sein des pépinières dans l’attente de leur plantation. La préparation des parcelles en amont des plantations nécessite en effet la faveur des pluies qui rendent plus faciles les travaux de trouaison en raison de la forte teneur en argile et en latérite des sols dans la région. Les techniciens du projet ont alors dû redoubler de vigilance et apporter fréquemment leur soutien au sein des pépinières afin d’entretenir la motivation des communautés.

**Les plantations ont pu enfin commencer mi-janvier 2022 et se sont poursuivies jusqu’en mars.** Grâce à l’appui de quatre techniciens d’Inter Aide, les agriculteurs ont pu planter les arbres qu’ils ont produits autour de leurs champs afin de former des haies bocagères, qui leur permettront, à terme, de **générer du bois énergie et des fruits** pour l’alimentation de leurs familles, sans pour autant empiéter sur l’espace réservé à leurs cultures vivrières. Cette méthode d’agroforesterie permettra également de **restaurer les fonctions environnementales de leurs terres agricoles** et de les rendre plus productives.

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### **Témoin du succès de la phase pilote du projet, un engouement communautaire croissant**

Au total, **45 000 arbres** ont été plantés au cours de cette phase initiale, soit la moitié de la production des pépinières. La moitié restante sera plantée à la saison prochaine, d’autant que **de nouvelles familles se sont montrées intéressées par le projet** et souhaitent à leur tour le rejoindre au sein du village de Chidambayila.

En parallèle, **de nouveaux villages ont été identifiés** pour continuer à déployer le projet au-delà de sa phase pilote, et **1400 familles supplémentaires** se sont déjà inscrites pour la prochaine saison de plantation. En juin 2022, une nouvelle session d’introduction au projet a eu lieu, marquant le coup d’envoi de la poursuite du projet, qui bénéficie d’un **engouement communautaire croissant**.

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Au Malawi, l’agroforesterie augmente la subsistance alimentaire et l’autonomie énergétique des communautés locales

**Richard Sourbès, chargé d’impact pour Reforest’Action, est responsable du suivi et de la mesure d’impact via des outils de télédétection et de géomatique (SIG). Il explique les besoins auxquels répondent ces outils et ce qu’ils apportent dans la conception du design de nos projets de restauration des écosystèmes forestiers et agroforestiers, ainsi que dans le suivi de leurs résultats.**

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## En quoi le pilotage de l’impact est-il un pilier des activités de Reforest’Action ? 
 
**Richard Sourbès :** Les innovations scientifiques et technologiques, telles que le suivi satellitaire et l’intelligence artificielle, ouvrent de nouvelles perspectives pour accompagner le développement des projets de restauration des écosystèmes forestiers et agroforestiers. Depuis 2021, Reforest’Action mène des travaux de recherche afin de développer un système d’information et d’analyse de données autour de nos projets et de leurs impacts. Ce système, qui repose notamment sur la télédétection et la géomatique, est crucial pour augmenter l’efficacité de nos activités et apporter de la transparence aux investisseurs qui financent nos projets. Il vise à guider autant la conception que le suivi et l’évaluation des résultats de nos projets sur le long terme. 
 
## Comment s’articulent la télédétection et la géomatique (SIG) ?
 
**Richard Sourbès :** La télédétection, ou remote sensing, s’appuie sur des données matricielles acquises à distance par des capteurs spatioportés (satellites) ou aéroportés (drones), pour analyser les caractéristiques physico-chimiques des surfaces terrestres à travers diverses bandes spectrales.

La géomatique, ou les systèmes d’information géographique (SIG), combinent la cartographie, l’informatique et l’analyse statistique pour traiter des données vectorielles, c’est-à-dire des données géoréférencées (caractérisées par des coordonnées GPS). 

Chez Reforest’Action, ces deux disciplines sont utilisées de façon complémentaire. La télédétection nous fournit des images satellitaires auxquelles sont superposées des bases de données SIG, comme des données topographiques, hydrographiques, etc. Combinées, les images acquises par télédétection et les bases de données SIG permettent de réaliser des analyses géospatiales de qualité. 
 
## Comment l’analyse géospatiale intervient lors de la phase de conception d’un projet ?
 
**Richard Sourbès :** En amont de l’implémentation d’un projet, une étude est conduite afin d’analyser ses priorités et ses contraintes, ainsi que son adéquation à notre cahier des charges ou aux critères d’éligibilité à la certification par un standard international du carbone. L’analyse de données par le Pôle Impact de Reforest’Action intervient dès cette étude préliminaire.  

Il s’agit, en particulier, d’analyser la matrice paysagère de la zone du projet à partir d’images satellitaires et de bases de données géospatiales, afin d’estimer la typologie de couverture des sols, la composition des sols ou encore le relief. Nous réalisons aussi une analyse de risques qui permet de savoir si la zone du projet est sujette à la déforestation, aux incendies ou encore à des inondations. 

Cette phase consiste ainsi à produire différentes cartes, dont l’analyse permet de contextualiser le projet et de mieux connaître les enjeux spécifiques à sa typologie d’écosystème. En superposant les cartes obtenues, nous pouvons alors estimer les zones à fort potentiel au sein desquelles il sera possible de développer notre projet. 
 
## Quelle est l’utilité de l’analyse géospatiale pour orienter le suivi sur le terrain de la santé des écosystèmes restaurés ? 
 
**Richard Sourbès :** En amont des missions de monitoring conduites par Reforest’Action sur le terrain durant les cinq premières années du projet, les échantillons de parcelles à auditer peuvent être définis via des images satellitaires qui sont analysées pour réaliser une stratification du projet. Il s’agit d’un découpage de la zone du projet en plusieurs sous-parcelles homogènes en termes de design du projet, de types de végétation et de topographie. Ce procédé de stratification permet ensuite de mettre en place un monitoring opérationnel qui reflète la réalité du projet de la façon la plus objective possible. 

La télédétection intervient également pour évaluer, à distance, la santé de l’écosystème forestier, avant d’aller la vérifier sur le terrain. L’analyse de l’indice de teneur en humidité de la végétation (NDMI) et de l’indice de densité de la biomasse (NDVI) permet d’obtenir une vue d'ensemble de la vigueur de la végétation dans la zone du projet et d’identifier de potentiels dysfonctionnements, comme par un exemple un stress hydrique. 

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Les missions sur le terrain, orientées par cette analyse, viseront alors à explorer les zones identifiées à distance comme étant en état potentiel de stress, mais aussi celles qui semblent plus saines, afin de mieux comprendre les caractéristiques de l'écosystème à l’origine de ce différentiel.

Ces outils nous permettent de mieux contrôler l’évolution de nos projets, d’optimiser les missions de suivi sur le terrain et de proposer des mesures correctives dès qu’une évolution négative est détectée.
 
## Comment la télédétection permet-elle d’évaluer la diversité végétale au sein d’un écosystème forestier ?
 
**Richard Sourbès :** En collaboration avec [The Global Biodiversity Standard](https://www.reforestaction.com/magazine/the-global-biodiversity-standard), Reforest’Action a développé une méthode et des outils dédiés à la cartographie de la diversité des espèces d’arbres au sein des canopées, qui se fonde sur un concept de J.-B. Féret et G. P. Asner. Ces [outils](https://www.reforestaction.com/magazine/especes-spectrales-etudier-biodiversite-par-teledetection) sont alimentés par des images satellitaires. Ils permettent d’évaluer, par proxy, la diversité biologique des essences de la canopée au sein d’une parcelle donnée, en les regroupant en catégories nommées « espèces spectrales » en fonction de leurs propriétés physiques et biochimiques. Nous pouvons ainsi mesurer, grâce à la télédétection, l’évolution de la diversité des forêts au sein de la zone d’un projet au cours du temps. 
 
## En quoi la méthode des espèces spectrales permet-elle de mieux intégrer la biodiversité végétale dans la gestion forestière ?
 
**Richard Sourbès :** Cette [méthode](https://www.reforestaction.com/magazine/especes-spectrales-etudier-biodiversite-par-teledetection) et ses outils associés sont précieux dans le cadre de projets de gestion et de restauration des forêts. Les données obtenues, géoréférencées, permettent de délivrer un diagnostic initial de la biodiversité végétale de la canopée à l’échelle d’une forêt, de mieux comprendre les facteurs écologiques et environnementaux qui favorisent ou défavorisent cette diversité, d’établir de bonnes pratiques qui conduisent à une diversité élevée, ou d’adopter des mesures correctives dans le cas inverse. Les gestionnaires forestiers peuvent ainsi s’appuyer sur ces données pour faire évoluer leurs pratiques de gestion afin d’optimiser la diversité des essences, ainsi que la stabilité et la résilience de l’écosystème forestier dans son ensemble. 

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_Richard Sourbès est chargé d’impact pour Reforest’Action. Il a réalisé sa formation au sein de l’université de Bordeaux Montaigne, de l’IUT Paul Sabatier de Toulouse, Auch et Castres et de l’université de Rennes 2. Il possède une licence en géographie et aménagement des territoires, une licence en géomatique (sciences des informations géographiques) et en cartographie, et un master en télédétection appliquée à l’environnement. Ces études au sein de différents domaines lui ont permis de développer des méthodes et des compétences qu'il met au service du pilotage de l’impact pour Reforest'Action depuis 2022._


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Télédétection et géomatique : l’innovation technologique au service de l’accompagnement des projets forestiers et agroforestiers

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Entreprise à mission, Green Partners est le premier réseau de mandataires immobiliers ayant inscrit l’engagement écologique dans ses statuts.

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Spekboom

Reforest’Action is joining forces with C4 EcoSolutions and AfriCarbon, two South African companies into the protected reserves of Kuzuko and Koedoeskloof. The goal is to restore these ecosystems by planting more than 500,000 seeds of Spekboom, a local species which is essential to the ecological functioning of the region. The project will develop a new sustainable grazing management system to improve the carrying capacity of livestock without degrading the environment. Numerous benefits will also be generated: the return of biodiversity, including a population of elephants, rainwater infiltration improvement, restoration of arable land and improve the living conditions of the local populations.

DECENT_WORK_AND_ECONOMIC_GROWTH

CLIMATE_ACTION

LIFE_ON_LAND

Préservation de la biodiversité locale en fournissant des habitats et des ressources adaptées.

Contribution à l'atténuation de l'effet de serre et influence sur les régimes de précipitations et le microclimat local.

Soutien du bien-être humain, en fournissant des ressources, des revenus, de l'éducation, de l’autonomie et en soutenant la culture et la spiritualité.

Influence sur la qualité et l'intégrité du système sol-eau, et sur le cycle de l'eau et des nutriments.

Au sein de l’Eastern Cape, en Afrique du Sud, la désertification des terres est causée par la pression croissante du bétail sur les pâturages. Au sein de la région concernée par le projet, la raréfaction du Spekboom entraîne aujourd’hui la désertification des terres, le tarissement des ressources en eau et l’érosion de la biodiversité de la faune et de la flore. Il est donc essentiel de replanter cette essence pour obtenir le retour de la biodiversité, l’amélioration de l’infiltration des eaux de pluie et la restauration des sols arables.

Le projet est porté sur le terrain par Anthony Mills, géochimiste et expert en projets de développement environnementaux. Il est le fondateur de deux entre¬prises, AfriCarbon en 2009 et C4 EcoSolutions en 2015, qui assurent le déploiement technique et opérationnel du projet.

Financé par Reforest’Action depuis 2021 et conduit sur le terrain par deux entreprises sud-africaines, le projet de reboisement s’attache à restaurer des zones anciennement utilisées par les agriculteurs locaux comme pâturages pour leurs élevages de chèvres. Aujourd’hui dénuées de végétation et fortement dégradées, elles ont été rattachées aux réserves protégées de Kuzuko et Koedoeskloof. L’objectif est de repeupler ces zones de Portulacaria afra, une essence d’arbre connue sous le nom de Spekboom et essentielle au fonctionnement écologique de l’écosystème. Espèce clé de voûte, la disparition du Spekboom au sein de ces zones a entraîné la disparation d’un cortège d’espèces végétales et animales qui en dépendaient directement ou indirectement pour se développer. A l’image de la pièce architecturale, cette essence d’arbre porte ainsi tout un écosystème qui risque de s’effondrer si elle est définitivement supprimée. 

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Euterpe sp.

Machaerium sp.

Echinopsis peruviana

Bambou

Cacaoyer bicolore

Xanthosoma sp.

Prunier de Cythère

Croton sp.

Corossol épineux

Gustavia sp.

Oxandra espintana

Adenaria floribunda

Balata

Cacaoyer

Vernonanthura patens

Palmier ébouriffé

Bactris gasipaes

Mauritia flexuosa

Colubrina glandulosa

Guazuma crinita

Brosimum alicastrum

Oenocarpus bataua

Pois d'Angola

Cedrelinga catenaeformis

Ivoire végétal

Acajou blanc

Sickingia williamsii

Pouteria caimito

Vitex triflora

Jamaican nettle tree

Eugenia limbosa

- Planted trees help combat global warming by storing CO2 in the form of wood. Forests regulate local temperatures and generate rainfall that benefits crops in agricultural areas
- The planting of agroforestry trees helps to protect the underlying food crops from too much sun or heavy rainfall by creating shade during the dry season and a protective cover during the rainy season.
- Managed sustainably by local communities, the trees planted in agroforestry will eventually produce wood for their own use or for generating additional income through its sale.
- Some of the species planted have medicinal properties that are sought after by local populations for self-consumption or sale.
- The local populations are made aware of the need to protect their environment and to maintain the trees planted in the long term.

NO_POVERTY

ZERO_HUNGER

GOOD_HEALTH_AND_WELL_BEING

QUALITY_EDUCATION

REDUCED_INEQUALITIES

SUSTAINABLE_CITIES_AND_COMMUNITIES

RESPONSIBLE_CONSUMPTION_AND_PRODUCTION

PARTNERSHIP_FOR_THE_GOALS

Le projet est localisé autour de la ville de Tarapoto, dans l’aire de conservation de la Cordillera Escalera. Ancrée dans la haute Amazonie, la zone concernée était à l’origine recouverte de forêts tropicales et de zones humides. Depuis la fin du XXe siècle, l’expansion des programmes agricoles pour la culture de café, cacao, bananes, ou encore de maïs, ainsi que la construction d’infrastructures routières ont provoqué la déforestation massive de millions d’hectares de forêts primaires. Environ 1,6 million d’hectares de forêt primaire a déjà été abattu au cours des cinquante dernières années. De plus en plus, les familles des ethnies autochtones Shawi, Awajun et Quechua souffrent de la disparition des écosystèmes naturels : modification de la saison des pluies, sécheresses prolongées et manque d’eau deviennent monnaie courante.

Fondé en 2004 et situé à Tarapoto, le Centre Urku mène des activités de développement de la biodiversité amazonienne et de sensibilisation des communautés locales. Composé d’une équipe pluridisciplinaire qui combine des connaissances traditionnelles et scientifiques, le Centre Urku assure le suivi de la production des plants au sein de plusieurs pépinières, ainsi que la logistique des plantations. Aux côtés de coopératives locales, notre partenaire s’assure également de la reprise et de la croissance des arbres.

Dans la région de San Martin, au Pérou, Reforest’Action s’associe au Centre Urku pour planter des arbres d’essences variées en agroforesterie au sein de la forêt amazonienne. Ces arbres apporteront de nombreux bienfaits, tant aux communautés locales qu’aux écosystèmes amazoniens. 

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Anacardier

Cassia du Siam

Mouroungue

Rhizophora sp.

Papayer

Flamboyant

Albizia lebbeck

Eucalyptus sp.

Citronnier

Rônier

On site, Reforest'Action and the Senegalese association Nebeday are initiating a vast project of reforestation, mangrove planting and environmental education for schoolchildren. This approach will contribute to the restoration of forest ecosystems and the preservation of natural resources that are essential to the economic and social development of populations. 

This project combines several tree species: palm trees planted in the Sangako forest, mangrove trees to restore maritime ecosystems as well as a variety of fruit and leguminous species that will be planted in school yards. It will contribute to the restoration of the forest cover, slowing down the degradation of ecosystems and supporting an environmental education program.

Au Sénégal, les forêts subissent les conséquences de la croissance démographique et du développement économique du pays. La production de charbon de bois, le trafic illicite de bois et l’élevage de bétail sont à l’origine de la disparition du couvert boisé, accentuée par la multiplication des feux de brousse. En 60 ans, le Sénégal a perdu la moitié de sa surface forestière. La mangrove, écosystème indispensable à de nombreuses espèces marines et terrestres, est également menacée.

Nébéday, du wolof « moringa » qui signifie « arbre de vie aux multiples vertus », est une association sénégalaise de gestion participative des ressources naturelles. Forte de près de 3 millions d’arbres plantés depuis 2015, l’association a progressivement acquis une renommée à travers le pays. Aujourd’hui, elle est devenue un acteur majeur de la restauration des écosystèmes et de l’accompagnement des populations vers des pratiques durables. 

Reforest’Action et l’association sénégalaise Nebeday travaillent ensemble à un vaste projet de reboisement et de restauration de la mangrove. En toile de fond, un projet d’éducation environnementale d’ampleur est mis en place pour sensibiliser les écoliers aux enjeux environnementaux. La démarche permettra de donner naissance à une génération d’éco-citoyens engagés pour la forêt et l’environnement. 

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Tree sharing between villagers associated to the project.

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Senna spectabilis

Acacia au cachou

Mbawa

Reforest’Action is partnering with the NGO Inter Aide to plant 300,000 trees over three years to form hedgerows in several villages of the Lilongwe district, center of the country. In this rural area where human activities have severely degraded the forest, agroecosystems must be restored to ensure the subsistence of local communities. 

This approach will increase the energy autonomy and the standard of living of the inhabitants of the reforested areas. The trees planted will have environmental benefits: they will prevent soil erosion, restore their fertility and their ecosystem functions.

AFFORDABLE_AND_CLEAN_ENERGY

Au Malawi, la déforestation est responsable de la perte d’environ 33 000 hectares de forêt par an. Dans ce pays où l’agriculture de subsistance est la norme, le couvert forestier disparaît pour faire naître des cultures. De plus, les coupes de bois pour satisfaire les besoins en énergie de la population ainsi que le trafic illégal de bois, couplés aux effets du réchauffement climatique, mettent en danger la forêt ainsi que la résilience des communautés locales. Pourtant, les arbres sont une ressource précieuse et indispensable pour la population, dont la densité ne cesse de croître. Dans le district rural de Lilongwe, où se situe le projet, les activités anthropiques ont fortement dégradé la forêt. La création de systèmes agroforestiers est ainsi cruciale pour assurer la subsistance des communautés locales.

Fondée en 1980, l’ONG Inter Aide a pour objectif principal de concevoir, lancer et suivre des programmes concrets d'aide au développement dans six pays d'Afrique et en Haïti. Depuis 1997, l'organisation forme les communautés rurales du Malawi à la création de pépinières et à la plantation d'arbres. 

Au Malawi, le projet d’agroforesterie financé par Reforest’Action et conduit sur le terrain par l’ONG Inter Aide vise à assurer la subsistance alimentaire et augmenter l’autonomie énergétique des communautés locales en intégrant des arbres, sources de fruits et de bois, autour des champs cultivés. Riche d’une forte dimension communautaire, le projet accompagne les agriculteurs à chaque étape de la création de ces systèmes agroforestiers, de la production des arbres en pépinières à leur plantation et leur entretien. Conçu pour s’échelonner sur trois ans, le programme vise à produire et planter un total de 300 000 arbres au sein de différents villages du district de Lilongwe.

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Beekeeping economic activity made possible by the project 

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Crossing the river to reach the project area

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Project beneficiary with a regenerated tree 

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Natural regeneration happening in the northeastern region of Peru, project area

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Cedar tree restored through natural regeneration 


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Acajou du Honduras

Café arabica

Erythrina fusca

Palmier de Panama

Calathea lutea

Cocotier

Mansoa alliacea

Rocouyer

Basilic

Chondrodendron tomentosum

Annona cordifolia

Indigo suffrutescent

Morelle à feuilles en forme de coqueret

Lonchocarpus utilis

Orme d'Amerique

Caraipa jaramilloi

Herrania mariae

Caïmite

Croton tarapotensis

Panache d'officier

Cannelier de Ceylan

Griffe de chat

Acajou cédrel

Psychotria viridis

Aloysia virgata

Bambusa guadua

Entada polyphylla

Brunfelsia bonodora

Aspidosperma capitatum

Coccoloba excelsa

Sloanea ternifolia

Herbe à sang

Cynometra bauhiniifolia

Croton matourensis

Calycophyllum spruceanum

Cyclanthera pedata

Grias neuberthii 

Jonc hollandais

Piper elongatum

The project takes place in the Peruvian Amazon, in the region of San Martin. Their principals’ objectives are fight against deforestation, preserve endangered tree species, restore degraded ecosystems and reassess more species of native flora. To achieve these the project incentives the restauration through an economic incentive to the beneficiaries and provide, technical support for agroforestry systems.

Historiquement localisé autour de la ville de Tarapoto, dans l’aire de conservation de la Cordillera Escalera, le projet s’est étendu au fil des ans pour concerner trois régions au nord-est du Pérou : San Martín, Loreto et Ucayali. Ancrée dans la haute Amazonie, la zone concernée était à l’origine recouverte de forêts tropicales et de zones humides. Depuis la fin du XXe siècle, l’expansion des programmes agricoles pour la culture de café, cacao, bananes, ou encore maïs, ainsi que la construction d’infrastructures routières ont provoqué la déforestation massive de millions d’hectares de forêts primaires. De plus en plus, les familles des ethnies autochtones Shawi, Awajun et Quechua souffrent de la disparition des écosystèmes naturels : modification de la saison des pluies, sécheresses prolongées et manque d’eau deviennent monnaie courante.

Initié en 2015, le projet développé dans la région de San Martín au Pérou est le plus ancien projet financé par Reforest’Action au cœur de la forêt amazonienne. Aujourd’hui, il n’est plus question de planter de nouveaux arbres, mais de favoriser la régénération naturelle de la forêt. Depuis 2022, le centre Urku, porteur du projet sur le terrain, travaille main dans la main avec le peuple Shiwa pour lutter contre la déforestation et restaurer les écosystèmes dégradés, sans planter. Notre partenaire développe et promeut un panel d’incitations économiques visant à dissuader les familles d’agriculteurs d’endommager davantage leurs terres ou de couper la forêt environnante. Laissant la nature reprendre ses droits, un grand nombre d’arbres et de plantes natives de la région parviendront à se régénérer seuls.

Bénéfices estimés des arbres plantés ou préservés

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