Au Maroc, notre projet de plantation d’arbres fruitiers a continué à se propager à travers le pays en s’étendant à de multiples nouveaux villages depuis juin 2020. L’objectif : diversifier la production de parcelles agricoles familiales tout en y améliorant la biodiversité.
Les bénéfices de la plantation d’arbres fruitiers dans le Maroc rural
Dans les zones rurales du Maroc, les enjeux du développement économique vont de pair avec la mise en oeuvre de solutions collectives et pérennes en matière d’agriculture. La permaculture et la plantation d’arbres fruitiers en agroforesterie sont des pratiques vertueuses qui apportent un véritable coup de pouce à l’autosuffisance, à la sécurité alimentaire et aux revenus des communautés locales. Aux côtés de l’association Ibn Al Baytar et de sa présidente Zoubida Charrouf, Reforest’Action mène plusieurs projets à travers le Maroc depuis 2017. L’objectif ? Créer de véritables forêts nourricières afin de favoriser le développement de filières économiques, par l’intermédiaire de coopératives locales, grâce à la culture de fruits biologiques. La plantation d’essences fruitières adaptées au climat local, telles que l’olivier, le caroubier ou le palmier-dattier permettent aux communautés d’en récolter des fruits destinés à la consommation locale, ainsi qu’à la vente sur les marchés, tout en apportant un couvert aux cultures vivrières sous-jacentes.
Zoom sur dix projets emblématiques
Au cours de la saison de plantation 2020-2021, si notre projet a continué de se développer au sein de villages déjà associés au projet, tels que Alnif ou Brachoua, de nouvelles régions, réparties sur l’ensemble du territoire marocain, ont également bénéficié du programme. Zoom sur les réalisations de dix de ces projets :
- Dans le village de Brachoua, au sein de la province de Khémisset, 600 arbres d’essences variées (coings, poiriers, pommiers, pruneaux, noyers, nectariniers, pêchers, abricotiers, figuiers, amandiers, mandariniers, oliviers, avocatiers et caroubiers) sont venus enrichir le projet de permaculture et d’agroforesterie financé par Reforest’Action depuis 2017.
- Dans le village d’Aguerd, au sein de la province d’Essaouira, 800 oliviers, grenadiers et citronniers ont été plantés en février 2021.
- Dans le village de Bouznika, au sein de la province de Benslimane, 1000 oliviers, citronniers, orangers, mandariniers ont été plantés en mars 2021.
- Dans le village de Ketama, au sein de la province d'Al Hoceima, 1000 plants de figuiers ont été plantés en février 2021.
- Dans le village de Sidi Youssef Ben Ahmed, au sein de la province de Sefrou, 2000 oliviers et figuiers ont été plantés en février 2021.
- Dans le village de Skoura, au sein de la province de Ouarzazate, 500 caroubiers, amandiers, figuiers et grenadiers ont été plantés en mars 2021 dans des écoles primaires et un lycée, avec la participation des élèves.
- Dans le village d’Aourir, à dix kilomètres d’Agadir, 1100 oliviers ont été plantés en mars 2021 en partenariat avec une coopérative agricole locale.
- Dans les villages de Bouadel et Bani Oualid, au sein de la province de Taounate, 1000 arbres d’essences variées (oliviers, avocatiers, citronniers, amandiers, pêchers, abricotiers, orangers, néfliers, mandariniers, cognassiers) ont été plantés en février 2021.
- Dans le village de Boured, au sein de la province de Taza, 2800 oliviers, 300 figuiers et 400 amandiers ont été plantés en février 2021.
- Dans le village d’Inzerki, au sein de la province de Taroudant, 1500 oliviers, amandiers et caroubiers ont été plantés en novembre 2020 au sein de l’un des plus anciens ruchers collectifs au monde, surnommé Taddart Ouguerram (le rucher du Saint).
Sensibilisation des communautés locales
Afin d’intégrer et de sensibiliser le plus grand nombre, cette saison de plantation s’est déroulée sous forme de journées de plantations participatives auxquelles notre partenaire Ibn Al Baytar a convié femmes, enfants et hommes des villages concernés par les plantations. Ces journées ont permis de rappeler à tous l’importance de préserver les arbres plantés, aussi bien pour permettre d’en récolter les fruits dans quelques années, que pour maximiser les bénéfices environnementaux tels que la création de refuges pour la biodiversité et la mitigation des effets du changement climatique.