La dégradation de la biodiversité et l’effondrement des écosystèmes font partie des cinq principaux risques mondiaux pour la société dans les dix ans à venir selon le Rapport mondial sur les risques 2023 du World Economic Forum. Les forêts en particulier abritent plus de 80 % des espèces terrestres de la planète dont la survie est menacée si nous n’adoptons pas des mesures appropriées.
Synonyme de diversité biologique, le terme de biodiversité a fait l’objet de nombreux débats parmi les scientifiques. Il a ensuite suscité un dialogue mené auprès des décideurs politiques qui ont ainsi finalement proposé des définitions officielles.
En effet, dans le contexte de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement à Rio en 1992, la Convention sur la diversité biologique (CDB) a défini la biodiversité comme « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et aquatiques, ainsi que les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces, ainsi qu'entre espèces et écosystèmes ». Elle recouvre l’ensemble des espèces et organismes vivants, bactéries, faune et flore ainsi que l’environnement dans lequel ils vivent.
Comprendre à la fois le rôle de la biodiversité dans le fonctionnement des écosystèmes et les causes principales de la perte de biodiversité permet d’envisager les futurs défis à mener ainsi que les potentielles mesures à adopter pour conserver la biodiversité.
I. Qu’est-ce que la biodiversité ?
Grenouilles, arbres, poissons... l’Union internationale pour la conservation de la nature catégorise presque 129 000 espèces animales et végétales. Parmi elles, pas moins de 35 765 sont menacées d’extinction et 31 sont entrées dernière dans la catégorie « éteinte » - ce qui signifie qu’elles ont disparu à l’état sauvage.
Plus précisément, la biodiversité englobe les diverses formes de vie sur terre – notamment une variété de gènes, d’espèces, d’écosystèmes et de processus écologiques. Les écologistes ont toutefois classé la biodiversité en trois niveaux principaux en tenant compte de leur interrelation :
1. La diversité génétique reflète la diversité des caractères d’une population - comme la couleur des yeux ou la résistance à une maladie. Elle comprend les caractéristiques des gènes et leur répartition au sein d’une espèce (diversité intraspécifique) mais aussi entre différentes espèces (diversité interspécifique).
2. La diversité des espèces est exprimée par le nombre d’espèces vivantes, la position des espèces dans la classification du vivant, la répartition en nombre d’espèces par unité de surface et les effectifs de chaque espèce. La diversité spécifique correspond à la diversité des espèces (diversité interspécifique).
3. La diversité des écosystèmes se réfère à des ensembles d’organismes qui forment une unité fonctionnelle par leurs fortes interactions entre eux et avec le milieu ambiant. Elle reflète la richesse des relations structurelles et fonctionnelles entre les espèces, les populations et avec les écosystèmes.
La définition scientifique de la biodiversité tient compte de la propre dynamique d'évolution des espèces au sein de leurs écosystèmes. Elles dépendent en effet les unes des autres dans une relation mutuellement bénéfique.
II. Les services fournis par les écosystèmes naturels
La biodiversité doit être préservée car de nombreux services sont apportés par les écosystèmes naturels. Rappelons qu’un « écosystème » représente un complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant. Par leur interaction, ils forment une unité́ fonctionnelle. Le « bon état » d’un écosystème correspond au bon état physique, chimique et biologique ou la bonne qualité physique, chimique et biologique de cet écosystème. Il est ainsi capable de s’autoreproduire ou de s’autorestaurer. La composition en termes d’espèces, la structure et les fonctions écologiques ne sont aussi pas ? compromises. Les écosystèmes apportent un large éventail de services directes et indirectes aux personnes : avantages économiques, sociaux, culturels.
On distingue :
1/ Les services d’approvisionnement (prélèvement), c’est-à-dire l’approvisionnement en produits issus des écosystèmes : nourriture, fibres et carburant, ressources génétiques, matières premières combustibles (bois notamment), ressources médicinales, produits biochimiques, eau douce.
2/ Les services de régulation, c’est-à-dire les bénéfices issus de la régulation des processus des écosystèmes : la résistance à l'invasion, l’herbivorie, la pollinisation, la dispersion des graines, la régulation du climat, la régulation des ravageurs, la régulation des maladies, la protection contre les risques naturels, la régulation de l'érosion, la purification de l'eau, la protection de la qualité́ de l’air, la résilience face aux maladies, les parasites et espèces envahissantes.
3/ Les services culturels, c’est-à-dire les bénéfices récréatifs, spirituels, esthétiques : valeurs récréatives et esthétiques, valeurs spirituelles et religieuses, système de connaissances, éducation et inspiration, sens du lieu.
4/ Les services de soutien, c’est-à-dire les services nécessaires à la production de tous les autres services de l’écosystème : production primaire, fourniture d'habitats, cycle des nutriments, formation et rétention des sols, production d'oxygène atmosphérique, cycle de l'eau.
III. Une biodiversité menacée
Plusieurs organisations non gouvernementales ont déjà alerté les décideurs publics au sujet de la biodiversité menacée – notamment par le terme de « Hot Spots » ou « points chauds ». Elles ont montré les zones où l’endémisme et le degré de menace pèsent sur les espèces. La biodiversité devait en ce sens bénéficier d’actions de conservation prioritaires.
En effet, la perte de biodiversité peut être causée par plusieurs facteurs qui sont souvent interconnectés. Ils peuvent alors mutuellement avoir un effet d’entraînement les uns sur les autres, ce qui renchérit alors la perte de biodiversité.
1. Les pollutions
Les pollutions atmosphériques influencent par exemple l'appareil respiratoire des animaux et ont un impact négatif notamment sur leur fertilité. De plus, les pluies acides provoquent une accumulation de mucus dans les branchies des poissons entraînant alors leur suffocation. Les sols exposés aux pluies acides présentent aussi une activité réduite des microbes et cela influence la chaîne alimentaire et d'autres formes de vie.
La pollution de l'eau a un effet néfaste sur la biodiversité. Par exemple, les pesticides, comme les engrais, peuvent s'accumuler dans les masses d'eau et avoir un effet négatif sur celles-ci. La fluidité du courant se voit entravée. Les engrais ne sont alors pas lessivés. Les animaux des masses d'eau les ingèrent et rencontrent des difficultés pour se reproduire.
La pollution des sols nuit à la biodiversité. Les sols contaminés par des métaux lourds ont un impact sur le bien-être et la santé des micro-organismes essentiels au maintien de la vie des organismes vivants. Les métaux lourds ne sont pas facilement dégradés car trop présents en excès dans le sol et sont accumulés par les plantes. En outre, la présence accrue d’engrais dans le sol entraîne une croissance vigoureuse des espèces d'herbes, ce qui a pour effet d'étouffer la croissance des fleurs sauvages, essentielles pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs.
La pollution lumineuse a également un impact négatif sur la biodiversité. Les lampadaires de nuit, les lumières des bâtiments, les phares des véhicules par exemple affectent particulièrement les animaux nocturnes tels que les chauves-souris. Leur activité alimentaire diminue et leur sortie du gîte peut par exemple se voir retardée par l'éclairage artificiel. Le comportement des papillons de nuit est également largement affecté par la pollution lumineuse. Les papillons sont les proies d'autres espèces et les pollinisateurs de nombreuses espèces.
La pollution sonore a également un impact négatif sur la biodiversité. Les oiseaux vivant dans des zones plus bruyantes commencent à pondre moins d'œufs car le bruit masque les importants cris territoriaux des oiseaux.
2. L'introduction d'espèces invasives
Les espèces étrangères introduites dans un nouvel environnement peuvent concurrencer les espèces locales et les supplanter. Quelques-unes d'entre elles se transforment en espèces envahissantes et affectent négativement l'écosystème. Ces espèces invasives perturbent l'écosystème indigène de nombreuses façons : modification de l'habitat, importation d’agents pathogènes, destruction des plantes de l'écosystème indigène, hybridation avec les espèces indigènes entraînant un déclin de la diversité génétique.
3. La destruction de l'habitat
Des habitats naturels sont détruits, dégradés ou encore fragmentés. Dans ce contexte, l'espèce devient incapable de maintenir son écosystème indigène et cela aboutit finalement à la perte de biodiversité.
A l’avenir, la population mondiale devrait continuer de croître. Cela entraîne une demande accrue de terres pour les activités humaines compte tenu de l'urbanisation, de l'agriculture et de l'exploitation des ressources. Cela peut entraîner une perte accélérée des habitats naturels et une réduction de la biodiversité.
4. La surpêche et la surexploitation des ressources naturelles
La surpêche excessive et la surexploitation de la faune et de la flore vont entraîner l'épuisement des populations d'espèces et contribuer à la perte de biodiversité. Près d'un tiers des vertébrés de la planète menacés d'extinction sont vulnérables en raison de la surexploitation.
5. Le changement climatique
Les enjeux liés au climat et à la biodiversité sont étroitement liés et une approche intégrée est donc nécessaire pour protéger les deux.
Le réchauffement global et les fluctuations climatiques perturbent les écosystèmes et affectent les cycles de vie des espèces, ce qui entraîne la perte de biodiversité. Celle-ci joue pourtant un rôle clé dans la régulation du climat en captant du dioxyde de carbone, en influençant les cycles hydrologiques et en fournissant des services écosystémiques importants.
L'IPBES et le GIEC ont ainsi appelé en 2021 à une approche conjointe de la biodiversité et du changement climatique.
En effet, s'engager dans l'action climatique et préserver la biodiversité présente un double avantage :
- celui sur l'atténuation en favorisant les puits de carbone naturels
- et celui sur l'adaptation en utilisant les fonctions des organismes vivants pour renforcer la résilience de nos territoires au changement climatique. Ces solutions, aussi appelées solutions fondées sur la nature (SfN), permettent ainsi non seulement de limiter le réchauffement climatique en contribuant à l’objectif zéro émission nette mais également d’augmenter la résilience des territoires, en favorisant la conservation et la protection de la biodiversité.
De même, la lutte contre le changement climatique peut avoir un impact positif sur la biodiversité en encourageant diverses solutions : les pratiques agricoles durables, la réduction de la déforestation et la promotion de sources d'énergie renouvelable.
IV. Les conséquences de la perte de biodiversité
Le déclin progressif de la biodiversité peut entraîner de graves répercussions, et en particulier :
· La dégradation des écosystèmes : lorsque des espèces sont perdues, les équilibres naturels peuvent être perturbés, ce qui peut entraîner la dégradation des écosystèmes.
· Des impacts sur les services écosystémiques : les écosystèmes fournissent des services écologiques tels que la purification de l'eau, la pollinisation des cultures, la régulation du climat et la protection contre les inondations, qui peuvent être affectés par la perte de biodiversité.
· Des impacts sociaux et économiques : les populations locales peuvent être gravement touchées par la perte de biodiversité, en particulier si elles dépendent de la faune et de la flore pour leur subsistance ou leur économie. La perte de la biodiversité a des conséquences économiques substantielles. Par exemple, en France, 42 % du montant des actions et obligations détenues par des institutions financières françaises sont émis par des entreprises fortement ou très fortement dépendantes d'au moins un service écosystémique[13]. Les pertes économiques mondiales dues aux catastrophes naturelles ont atteint 313 milliards d’euros dans le monde en 2022, dont 131 milliards assurés, soit la cinquième année la plus coûteuse pour le secteur[14] - 10 milliards d'euros en 2022 en France[15]. Les phénomènes climatiques ont coûté sur cette période en moyenne 3,5 milliards d'euros par an. L'année 2022 a aussi été la pire connue depuis 1999.
· La diminution de la production alimentaire : certaines espèces animales et végétales sont importantes pour la production alimentaire mondiale. Leur perte peut avoir des répercussions sur la sécurité alimentaire.
· La perte de la pharmacopée : de nombreuses espèces végétales sont utilisées pour produire des médicaments. Leur perte peut entraîner une réduction de la disponibilité de ces médicaments.
Conclusion
Face au déclin de la biodiversité, la COP15 de Montréal au Canada a apporté des éléments allant dans le sens de l’adoption d'un Cadre mondial pour la biodiversité post-2020 ambitieux et inclusif. Le Cadre mondial pour la biodiversité (CMB) de Kunming-Montréal comporte ainsi quatre objectifs à long terme pour 2050 et 23 cibles orientées vers l'action qui sont le fruit de deux semaines d'intenses négociations. Parmi les objectifs pour 2030, les pays se sont engagés à protéger au moins 30 % des zones terrestres et marines de la planète tout en reconnaissant les territoires indigènes et traditionnels. Les acteurs privés et publics doivent non seulement réduire leurs impacts sur la nature et diminuer leurs dépendances aux services écosystémiques mais aussi suivre une trajectoire commune afin de restaurer la biodiversité et combattre le changement climatique. A travers ses programmes, Reforest’Action propose des solutions qui permettent de préserver et restaurer la biodiversité à travers diverses techniques.
Références :
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