En 2023, près de 4 000 entreprises et institutions financières ont défini des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre validés auprès de la SBTi (Science-based Targets Initiative). Cette initiative créée en 2015 par le Carbon Disclosure Project, le Global Compact des Nations Unies et le World Resources Institute a pour mission d’accompagner les entreprises dans leur trajectoire visant à atteindre collectivement l’objectif de l’Accord de Paris : limiter le réchauffement climatique à 1,5°C en 2050.
Pour y parvenir, le « Net Zero-Standard » développé par la SBTi séquence la trajectoire à suivre par les entreprises en 4 étapes :
- La réduction des émissions dans leur chaîne de valeur selon un objectif fixé à court terme (5 à 10 ans) ;
- La réduction des émissions dans leur chaîne de valeur selon un objectif fixé à long terme (à partir de 10 ans et jusqu’à 2050) ;
- L’action des entreprises pour financer des projets de réductions d’émissions et de séquestration du carbone hors de leur chaîne de valeur (mécanisme de la contribution carbone*) ;
- A partir de 2050, la « neutralisation » de leurs émissions résiduelles grâce au financement de projets de séquestration de leurs émissions incompressibles en dehors de leur chaîne de valeur (contribution carbone mais uniquement sur des projets de séquestration).
Dans sa mission d’accompagnement des entreprises dans leur transformation vers un modèle régénératif, Reforest’Action dispose de solutions fondées sur la Nature permettant aux entreprises de répondre aux exigences du standard SBTi.
*Reforest’Action, comme de nombreux autres acteurs, préfère utiliser l’expression « contribution carbone » plutôt que « compensation carbone », car elle nous semble plus juste et plus adaptée.
Avant 2050, durant la phase de réduction des émissions
Pour les entreprises dont la chaîne de valeur est en lien avec des ressources issues du vivant (agro-alimentaire, textile, parfums et cosmétiques, etc), Reforest’Action propose des projets d’agriculture régénératrice sur mesure, incluant par exemple de l’agroforesterie, une meilleure gestion des sols et des cultures et la limitation de l’utilisation d’intrants chimiques. Ces pratiques permettent d’améliorer la séquestration du carbone dans les sols, mais aussi dans certains cas de limiter les émissions de gaz à effet de serre liées à l’exploitation.
Toutes les entreprises peuvent également contribuer à limiter les émissions en dehors de leur chaîne de valeur en soutenant des projets carbone certifiés REDD+, qui permettent de préserver les forêts tropicales existantes, et qui font partie des solutions préconisées par la SBTi. En effet, cette dernière rappelle qu’« il n'existe actuellement aucune trajectoire permettant de rester en dessous de 1,5˚C sans protéger les dernières forêts tropicales de la planète ». Reforest’Action propose justement des crédits carbone issus de projets REDD+ rigoureusement sélectionnés, qui bénéficient d’une double certification : la certification VCS pour la partie carbone, et les certifications CCB ou SD Vista pour les aspects sociaux et environnementaux. Ces projets permettent donc de générer de nombreux bénéfices, puisqu’ils agissent positivement sur le climat, mais aussi sur le biodiversité et les communautés locales.
Pour les entreprises qui souhaitent agir en France, Reforest’Action dispose de projets forestiers et agricoles bénéficiant du Label Bas-Carbone, un label créé par le ministère de la Transition écologique qui a pour objectif de valoriser les acteurs qui contribuent à la Stratégie Nationale Bas-Carbone.
A l’approche de 2050, durant la phase de "neutralisation" des émissions résiduelles
Dès lors que la réduction de 90 à 95% des émissions d’une entreprise sera atteinte, au plus tard en 2050, la SBTi exigera qu’elle « neutralise » la part de ses émissions qu’il n’est techniquement pas possible de réduire, en s’appuyant sur le mécanisme de la contribution carbone. Cette notion de « neutralisation » implique d’avoir recours à des solutions qui permettent de séquestrer du carbone sur le long terme, par exemple en reforestant des zones ayant été déforestées dans le passé. L’idée est que les entreprises puissent contribuer à séquestrer autant de carbone qu’elles en émettent encore dans l’atmosphère, afin d’atteindre leur point de « net zero ».
Pour répondre à cette problématique, Reforest’Action propose aux entreprises de financer dès maintenant le développement de projets de création de forêts certifiés (certification VCS notamment), qui permettront de générer des crédits carbone au bout de 5 ans et pendant environ 30 ans. Si ces projets demandent un investissement conséquent, ils ont l’avantage de permettre aux grandes entreprises de sécuriser une quantité suffisante de crédits carbone à un prix prédéterminé, et d’échapper ainsi à une potentielle pénurie et à une envolée des prix des crédits dues à une demande croissante pour ce type de projets. De plus, ces projets sont développés directement par Reforest’Action dans différents pays situés en zone tropicale, en collaboration avec des partenaires locaux qui assurent une mise en œuvre opérationnelle et un suivi rigoureux.
La SBTi appelle explicitement les entreprises à « investir dès maintenant dans l’atténuation en dehors de leurs chaînes de valeur afin de contribuer à atteindre le zéro net sociétal ». En d’autres termes, les entreprises doivent sans attendre soutenir des projets d’atténuation du changement climatique en dehors de leurs chaînes de valeur (Beyond Value Chain Mitigation) pour contribuer à l’atteinte de l’objectif global de +1,5°C. Cela peut concerner des projets de contribution carbone qui évitent ou réduisent les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi des projets qui permettent de capter et séquestrer du CO2 sur le long terme.
C’est donc en combinant dès aujourd’hui la réduction de leurs propres émissions et le financement de projets permettant d’éviter des émissions et de séquestrer davantage de carbone en dehors de leur chaîne de valeur que les entreprises pourront déployer des stratégies climatiques conformes aux recommandations de la SBTi et à la hauteur de l’urgence climatique !