L’agriculture régénératrice est une solution ouverte à toute entreprise qui utilise des matières premières - animales ou végétales - issues du vivant. Chez Reforest’Action, nous travaillons avec des organisations issues de secteurs variés, dont le textile, l’agroalimentaire, la parfumerie ou encore le secteur vitivinicole. Peu importe le domaine d’activité, nos clients ont la volonté d’adapter leur production aux enjeux actuels et futurs et nous font confiance pour les guider dans leur transition agroécologique. Ces entreprises croient aux Solutions fondées sur la Nature pour lutter contre le changement climatique, sécuriser leurs approvisionnements en matières premières et créer de la valeur, à la fois pour l’entreprise et pour le Vivant dont elle dépend. Notre objectif : les accompagner vers une nouvelle approche en leur montrant que s’appuyer sur la nature pour produire, tout en étant les moteurs de sa régénération, c'est possible.
En fonction de la production agricole concernée, nous intervenons dans plusieurs régions du monde, en zones tropicales et tempérées, où les problématiques peuvent être similaires comme drastiquement différentes. Les compétences plurielles de nos équipes, couplées à une méthodologie robuste et à la solidité des partenariats que nous tissons, nous permettent de développer des projets adaptés à chaque environnement.
Infographie des bénéfices de la transformation des chaînes de valeur pour les entreprises et les agriculteursVers un nouveau modèle agricole
Plus d'un tiers* de la surface terrestre est aujourd’hui destinée à l’agriculture ou à l’élevage. La dégradation des sols qui en résulte a réduit de 23%* la productivité de l’ensemble de la surface terrestre, tandis que près de 75%* des ressources en eau douce sont utilisées à des fins agricoles. Compétition avec la nature, perturbation du sol, monoculture, utilisation excessive d’intrants chimiques, perte de biodiversité… Le modèle agricole conventionnel est à bout de souffle, à l’image des ressources qui s’épuisent. L'expansion rapide des terres agricoles et la gestion non durable des terres cultivées et d’élevage sont les principaux facteurs de dégradation des terres (appauvrissement, érosion, désertification, etc.), de perte de biodiversité et d’effondrement de la sécurité alimentaire dans le monde. Selon le sixième rapport du GIEC** paru en 2023, environ 22% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) provenaient de l'agriculture, de la sylviculture et de l'utilisation des terres (AFOLU) en 2019. De plus, pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et ne pas dépasser les 1,5°C de réchauffement global, l'agriculture doit réduire ses émissions de près de 80%. L’IPBES* pointe aussi l’importance d’un engagement plus fort de tous les acteurs du système alimentaire (ce qui inclut les producteurs, l’industrie agroalimentaire, le secteur public et consommateurs).
Cependant, des solutions existent déjà. Les experts du GIEC affirment que de nombreuses options en matière d'agriculture pourraient être renforcées à court terme dans la plupart des régions, dont l'amélioration et la diversification des cultures et des paysages, l'agroforesterie ou encore l’adaptation communautaire. Des pratiques qui entrent toutes dans la définition de l’agriculture régénératrice, qui fait elle-même partie du concept d’agroécologie, de même que l’agriculture biologique et l’agriculture de conservation des sols. L’agriculture régénératrice s’appuie sur une approche systémique qui considère l’exploitation agricole dans son ensemble, à l’échelle de la parcelle et du territoire. Elle accorde une attention particulière aux fonctionnalités offertes par les écosystèmes et les utilise comme facteurs de production, tout en amplifiant leurs capacités de renouvellement. Basée sur une démarche d’adaptation et d’expérimentation, la transition vers ce type d’agriculture implique un travail de révision et de reconception des systèmes de production en profondeur. Les enjeux sont multiples et spécifiques à chaque région : menace des dérèglements climatiques sur le système agricole dans les marchés émergents, crise du modèle agricole en Europe, augmentation généralisée du stress hydrique, etc. C’est pourquoi les caractéristiques environnementales, sociales et économiques contextuelles doivent être prises en considération avant tout changement de modèle.
*Gobal assessment report on biodiversity and ecosystem services of the Intergovernmental Science (IPBES) **6e rapport d'évaluation (AR6) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), 2023 ***McKinsey & Company, The agricultural transition: Building a sustainable future, June 27, 2023 ****Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques
Les bénéfices pour l’exploitation et pour l’entreprise
Pourquoi transformer sa chaîne de production ? Agriculteurs et acheteurs doivent considérer la notion et le niveau de risque comme bien réels. Selon le Global Risks Report 2024 du World Economic Forum, quatre des cinq risques les plus sévères pour la prochaine décennie sont des risques environnementaux, avec à la quatrième place les pénuries de ressources naturelles (eau, nourriture, minéraux, métaux, etc.) et, en tête du classement, les événements météorologiques extrêmes. Outre les risques environnementaux, qui peuvent paraître abstraits ou lointains et sembler décorrélés de la réalité du quotidien, ces risques seront responsables d’une « polycrise » au niveau mondial, dont une crise économique qui affectera en premier lieu les chaînes d’approvisionnement. Face à ce constat plutôt alarmant, l’adoption de pratiques agricoles régénératrices est une voie de sortie en ce qu’elle offre des bénéfices très concrets à court, moyen et long terme.
Au niveau de l’exploitation agricole, les leviers agronomiques dont nous accompagnons le développement permettent une augmentation de la fertilité des sols agricoles tout en diminuant le besoin en intrants chimiques (pesticides, engrais) et en irrigation, aboutissant à la réduction générale des dépenses de la ferme. En régions tropicales comme en zones tempérées, les produits alternatifs dérivés des arbres ou autres cultures intercalaires sont une opportunité pour les agriculteurs d’obtenir des revenus complémentaires et d’améliorer leur sécurité alimentaire. Par ailleurs, l’augmentation de la résilience de l’exploitation face au changement climatique signifie également le maintien des rendements dans la durée, et donc des revenus des agriculteurs.
À l’échelle de l’entreprise, qui dépend du Vivant pour son approvisionnement et est directement concernée par les risques environnementaux, la sécurisation de la production agricole garantit la durabilité de son modèle économique. Pour aller plus loin, l’agriculture régénératrice vise l’amélioration de la qualité de la production : un gain de compétitivité essentiel en réponse aux attentes croissantes des consommateurs pour une alimentation durable et saine. De plus, les leviers agroécologiques mis en place au cœur de la chaîne de valeur alimentent la stratégie climat et biodiversité de l’entreprise en contribuant à réduire son empreinte environnementale et celle de ses partenaires. Enfin, transiter dès maintenant vers des pratiques agricoles durables facilite la mise en conformité future de l’entreprise qui devra répondre à des contraintes réglementaires de plus en plus exigeantes en matière de respect de l’environnement.
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